La contestation menace le tour du monde de la flamme olympique
Le passage de la torche devait être « une grande fête » comme l’avait assuré le conseiller de l’ambassade de Chine à Paris. Hier, de nombreux incidents ont émaillé ce qui pourrait être le dernier parcours de la flamme olympique dans les rues de la capitale.
Bousculades, empoignades, interpellations, le trajet du symbole des JO, long de 28 km, a été plus que chaotique. Militants des Droits de l’Homme et de Reporters sans frontières, manifestants pro-Tibétains, députés ont tout tenté pour se faire entendre. Dans leur majorité, ces manifestations se sont déroulées dans le calme, hormis quelques échauffourées entre partisans chinois des Jeux et les contestataires qui essayaient d’étouffer la flamme.
Cependant, face aux assauts répétés des opposants, ce sont bien les officiels chinois qui l’ont éteinte à plusieurs reprises, comme lors du relais entre David Douillet et le judoka Teddy Riner, afin de mettre la flamme en sécurité dans un bus. Le flambeau a achevé son parcours au Stade Charléty à l’abri du regard des badauds déçus.
Les 3.000 policiers mobilisés n’ont pu maîtriser tous les débordements. Le syndicat de police Unsa reconnaît que « les effectifs ne s’attendaient pas à ça ». « C’est la première fois qu’on arrive à de tels excès sur une cérémonie d’ordinaire consensuelle », admet un représentant des forces de l’ordre. Selon Le Figaro, la facture totale en matière de sécurité s’élève à 400.000 euros. La surveillance du parcours a mobilisé des policiers, des CRS et des pompiers, ainsi qu’un hélicoptère, trois navettes fluviales, 50 camions et plus de 100 voitures et motos.
La retransmission télévisée a aussi connu quelques ratés. Les caméras qui suivaient la torche, ont dû improviser après les coupures d’images. « France 2 n’a pas eu les séquences escomptées pour son journal de 13h », explique Daniel Bilalian, directeur des sports de la chaîne. Quant à la télévision chinoise, elle a une nouvelle fois censuré ces perturbations.
Après ce parcours mouvementé de la flamme à Paris, mais également à Londres, le Comité International Olympique envisage de mettre fin au tour du monde de ce symbole de paix. La flamme continuera son périple jusqu’à Pékin mais pourrait bien rester à l’intérieur des frontières du pays organisateur jeux qu'aux JO de 2012 à Londres.
Hier soir, la flamme s’est envolée pour San Francisco. Des militants pro Tibétains l’attendent déjà… enchaînés au Golden Gate.
http://www.lesinfos.com/news66221.html (08/04/2008)
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